La Fête de Pâques
Que fête-t-on à Pâques ?
La fête de Pâques est la plus importante pour les chrétiens. Elle célèbre la Résurrection du Christ, sa victoire sur la mort qui est l’élément central de la foi chrétienne. Elle est la fête chrétienne la plus ancienne et la fête centrale de l’année liturgique. > En 2025, Pâques a lieu dimanche 20 avril 2025. <
La célébration de la fête de Pâques est l’occasion pour les chrétiens de renouveler leur profession de foi baptismale. C’est la raison pour laquelle les adultes demandant le baptême (les catéchumènes) sont baptisés dans leurs paroisses pendant la Vigile pascale. Le cierge pascal, symbole de la présence du Christ, est alors allumé et brillera du dimanche de Pâques à celui de la Pentecôte.
La Résurrection du Christ est l’accomplissement des promesses faites par Dieu à son peuple. C’est pourquoi la fête de Pâques, célébrée par une messe solennelle, est le sommet du calendrier liturgique chrétien. Ce jour d’allégresse est marqué dans les églises par la couleur blanche ou dorée, symbole de joie et de lumière.
« Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. » (Luc 24)
Les évangiles font le récit des événements du dimanche matin qui a suivi la mort de Jésus, lorsque les disciples de Jésus (les apôtres et les saintes femmes) ont trouvé son tombeau vide. Ils racontent aussi que Jésus leur est apparu à de nombreuses reprises dans des circonstances diverses pendant 40 jours jusqu’à une dernière apparition, lorsqu’ils l’ont vu monter au Ciel.
Les origines de Pâques
Étymologiquement, Pâques signifie « passage ». La fête chrétienne de Pâques trouve ses racines dans la fête juive de la Pâque, qui célèbre le passage de la Mer rouge par les Hébreux lors de la libération d’Égypte.
Depuis la Résurrection du Christ, c’est la célébration du passage avec lui de la mort à la vie que les chrétiens célèbrent. Par sa Résurrection, le Christ sauve l’Homme du péché et l’appelle à la vie éternelle.
Éclairages du pape François
« Jésus Christ, par amour pour nous, s’est dépouillé de sa gloire divine ; il s’est vidé de lui-même, il a assumé la forme de serviteur et s’est humilié jusqu’à la mort, et la mort de la croix. Pour cela Dieu l’a exalté et l’a fait Seigneur de l’univers. Par sa mort et sa résurrection, Jésus indique à tous le chemin de la vie et du bonheur : ce chemin est l’humilité. »
« Sa résurrection accomplit pleinement la prophétie du Psaume : la miséricorde de Dieu est éternelle, son amour est pour toujours, il ne mourra jamais. Nous pouvons nous confier totalement à lui, et nous lui rendons grâces parce qu’il est descendu pour nous jusqu’au fond de l’abîme. »
« L’amour a vaincu la haine, la vie a vaincu la mort, la lumière a chassé les ténèbres ! »
« Ce même amour par lequel le Fils de Dieu s’est fait homme et est allé jusqu’au bout du chemin de l’humilité et du don de soi, jusqu’aux enfers, jusqu’à l’abîme de la séparation de Dieu, ce même amour miséricordieux a inondé de lumière le corps mort de Jésus, l’a transfiguré, l’a fait passer dans la vie éternelle. Jésus n’est pas retourné à la vie d’avant, à la vie terrestre, mais il est entré dans la vie glorieuse de Dieu et il y est entré avec notre humanité, il nous a ouvert à un avenir d’espérance. Voilà ce qu’est Pâques : c’est l’exode, le passage de l’homme de l’esclavage du péché, du mal à la liberté de l’amour, du bien. »
« Venez et voyez ! »
« Voici le sommet de l’Évangile, voici la Bonne Nouvelle par excellence : Jésus, le Crucifié, est ressuscité ! Cet événement est à la base de notre foi et de notre espérance : si le Christ n’était pas ressuscité, le christianisme perdrait sa valeur ; toute la mission de l’Église serait vidée de son élan, parce que c’est de là qu’il est parti et qu’il repart toujours. Le message que les chrétiens apportent au monde, le voici : Jésus, l’Amour incarné, est mort sur la croix pour nos péchés, mais Dieu le Père l’a ressuscité et l’a fait Seigneur de la vie et de la mort. En Jésus, l’Amour l’a emporté sur la haine, la miséricorde sur le péché, le bien sur le mal, la vérité sur le mensonge, la vie sur la mort. »
Source : Eglise Catholique en France
Qui sont les catéchumènes ?
Baptisés dans la nuit de Pâques, ces jeunes et ces adultes proviennent des quatre coins de la France et sont d’origines diverses. Tous se sont mis en chemin pour découvrir la foi chrétienne.
Une mise en chemin
Au point de départ, il y a une initiative gratuite de Dieu. C’est Dieu qui pousse à se mettre en chemin. Un appel est entendu de manière ténue ou plus explicite, soudaine ou au contraire plus soutenue dans le temps. La rencontre avec Jésus passe le plus souvent par une rencontre personnelle de chrétiens. Nul besoin d’aller chercher très loin : il s’agit, dans nombre de cas, de membres de la famille : un conjoint, des grands-parents, une belle-sœur, qui témoignent de leur foi au Christ. L’amour, l’attention à l’autre, la joie font signe. L’église est également pour certains un lieu familier où l’on peut s’asseoir pour reprendre souffle, confier ses difficultés, faire brûler un cierge.
Frapper la porte du presbytère ou se présenter à l’accueil de la paroisse représente une nouvelle étape qui nécessite courage. Cette démarche marque une première décision, celle d’entrer dans un parcours de préparation aux sacrements.
Le chemin du catéchuménat
Le chemin du catéchuménat est balisé par des étapes, marquées par des rites spécifiques qui introduisent progressivement à l’apprentissage de la vie chrétienne.
Le chemin ne se fait pas seul, mais avec d’autres personnes qui découvrent elles aussi la foi chrétienne. Des membres de la communauté chrétienne les accompagnent sur ce chemin, de manière diverse : par la prière, en disant « bonjour » à la sortie de la messe, en témoignant de sa foi… Baptisés ou futurs baptisés, tous sont en chemin à la rencontre de Jésus. Ce chemin est communautaire. Le Pape François parle d’un « cheminement communautaire d’écoute et de réponse » à l’appel reçu de Dieu (La Joie de l’Evangile n. 166).
Ce chemin intègre également « toutes les dimensions de la personne », dit encore le Pape François (ibid.). Il ne s’agit pas seulement d’acquérir des connaissances sur la foi chrétienne, mais de faire de toute sa vie une vie habitée par la rencontre avec le Christ. L’on parle de « conversion ». Il s’agit de se tourner vers le Christ et d’examiner sa vie sous son regard : comment la rendre plus conforme à ses enseignements, à la vie qu’il a lui-même vécue ? Ce changement, dont témoignent souvent les nouveaux baptisés, se réalise progressivement et dans la liberté. Chacun a une vocation propre.
Le baptême dans la nuit de Pâques
La nuit pascale constitue le sommet pour l’initiation chrétienne des catéchumènes. La célébration de la nuit du samedi saint au dimanche de Pâques est « une veille en l’honneur du Seigneur » durant laquelle les catholiques célèbrent Pâques, passage des ténèbres à la lumière, victoire du Christ sur la mort.
Au cœur de la vigile, les baptêmes des jeunes et des adultes sont célébrés. Les catéchumènes sont plongés dans l’eau, signe du passage de la mort à la vie, du péché à la vie nouvelle en Christ. Ils sont baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Au sortir de l’eau, les nouveaux baptisés seront revêtus du vêtement blanc et reçoivent un cierge allumé, symbole du Christ qui est lumière.
La joie de Pâques, c’est la joie de la Résurrection de Jésus, qui est célébrée dans cette fête. C’est aussi la joie d’accueillir de nouveaux chrétiens. Baptisés, ils sont ressuscités à la vie éternelle. Cette joie est communicative. Elle est celle des nouveaux baptisés, celle de leur famille et de ceux qui les entourent, celle de l’ensemble de la communauté chrétienne réunie pour la vigile pascale. La célébration de baptêmes de jeunes et d’adultes à Pâques est une invitation à l’espérance.
Un chemin qui dure toute une vie
Après Pâques, le chemin se poursuit. L’on parle communément de l’ « après-baptême ». La route prend de nouvelles couleurs, dévoile de nouveaux paysages. De nouveaux compagnons de route apparaissent. Il s’agit de vivre au quotidien cette nouvelle existence de baptisé, de redonner ce que l’on a reçu. En particulier, les nouveaux baptisés sont heureux de témoigner de leur parcours avec le Christ, d’accompagner à leur tour, en jeunes aînés, ceux qui viennent de se mettre en route sur le chemin.
Source : Eglise Catholique en France